Les freins à l’adoption du biosourcé pour les matériaux plastiques et composites

  • Réservé au B2C ?

Nous le constatons tous les jours chez Erdyn : le biosourcé à la cote pour les produits vendus en B2C pour lesquels il constitue un véritable argument de vente auprès des consommateurs et justifie des prix plus élevés. Oui pour le packaging, les biens de consommation, les équipements et matériels sportifs, ou la construction de biens immobiliers. En revanche, convaincre de la pertinence des polymères biosourcés pour des applications industrielles, telles que la fabrication de pales d’éolienne, de réservoirs pressurisés d’hydrogène ou de circuits imprimés est une jauge. Pour beaucoup d’applications, il y a encore peu de compromis possible au niveau du couple prix-performance. Aussi l’éco-conception de ces derniers équipements imposée par les REP (Responsabilité Elargie des Producteurs), passe principalement par l’adoption de designs ou de matériaux facilitant le recyclage [1]. A ce titre, les résines thermoplastiques gagnent du terrain sur les matériaux thermodurcissables [2].

  • Quantifier l’effet positif : pourcentage de biosourcé vs. ACV

A elle seule, la teneur en matière première biosourcée certifiée ISCC (International Sustainability & Carbon Certification) ne permet pas d’évaluer l’impact environnemental d’un produit : la production d’un polyéthylène 100% issu de l’agriculture maraîchère conventionnelle n’est pas viable. Une première classification en « génération » existe et permet par exemple de distinguer des matières premières en concurrence avec l’alimentation humaine ou animale (canne à sucre, maïs, blé…), ou alors issues de pulpe de bois et des algues ; ces dernières étant naturellement les plus vertueuses. D’autres paramètres entrent en compte : type de culture et quantité d’intrant, procédés de bioraffinage, transports, etc., rendant difficile l’évaluation de l’effet positif de l’intégration de matériau biosourcé. Autre point crucial : biosourcé ne rime pas avec biodégradable. Ainsi, le bio-polyéthylène de Braskem issu de la canne à sucre, largement utilisé dans le packaging, n’est pas biodégradable [3]. Difficile de statuer sans une analyse complète du cycle de vie (ACV), complexe et coûteux à mettre en place et plus difficile à interpréter pour le grand public.

  • Une offre inégale

Changer de fournisseur, c’est un investissement important, surtout quand ces matériaux sont arrivés récemment sur le marché et que les technologies sont encore peu éprouvées. Les différences de propriétés thermiques, mécaniques ou rhéologiques des matériaux biosourcés appartiennent à la fois aux conditions de transformation, ainsi qu’aux caractéristiques du produit final. De plus, les capacités de production de ces matériaux biosourcés peuvent être limitées et la chaîne d’approvisionnement sous tension. Erdyn propose de vous accompagner dans cette démarche, en identifiant et sélectionnant de façon méthodique et objective de potentiels collaborateurs et fournisseurs selon vos critères : chimie & solvant, propriétés physico-chimiques, impact environnemental, capacité de production et disponibilité, fiabilité et challenge du partenaire , TRL – jusqu’à la collecte d’échantillons… N’hésitez pas à nous contacter !

[1] https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/filieres-a-responsabilite-elargie-producteurs-rep/reglementation-filieres-REP

[2] https://www.arkema.com/global/fr/products/product-finder/product-range/incubator/elium_resins/

[3] https://www.braskem.com/imgreen/detail-news/braskem-developed-worlds-first-renewable-source-polyéthylène-wax

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